15 %, c’est le pourcentage de déperdition de chaleur due à une mauvaise isolation, selon l’Ademe. Une perte qui cause aussi bien une sensation de froid pénible, mais alourdit également la facture de chauffage. C’est pourquoi remplacer vos fenêtres peut être une solution simple et durable pour améliorer votre confort de vie tout en faisant des économies. Bonne nouvelle : pour procéder à de tels changements, des aides financières existent pour vous accompagner dans vos projets !
Changement de fenêtre : synthèse des aides financières
Nous vous avons regroupé, sous forme synthétique, les différentes aides disponibles que nous abordons davantage dans les paragraphes suivants.
Ces aides sont :
- MaPrimeRénov’ vous accorde jusqu’à 100 € par équipement ;
- MaPrimeRénov’ Sérénité : vous accorde jusqu’à une limite de 50 % HT de la somme des travaux ;
- Eco-PTZ : vous donne 7000 € maximum pour le changement d’une fenêtre, ou 50 000 € pour un ensemble de changements
- Prêt Avance Rénovation : un prêt à 2 %
- Chèque énergie : vous accorde une somme de 277 € maximum ;
- la TVA à taux réduit : vous bénéficiez d’un taux de TVA à 5,5 % (à la place des 20 % habituels)
- Aide des collectivités locales : ce n’est pas valable pour toutes les collectivités, mais selon le lieu où vous habitez, vous pouvez bénéficier de leurs aides.
- Loi Denormandie : il s’agit d’une réduction d’impôts sur le revenu accordé si vous êtes propriétaires bailleurs
- Exonération de taxes foncières : celle-ci peut être totale dans certaines villes.
MaPrimeRénov’ : aides financières pour le changement de vos fenêtres
MaPrimeRénov est une aide provenant de l’Anah (Agence nationale de l’habitat), pour vous aider à remplacer vos fenêtres, dans le cadre de travaux visant à augmenter la performance énergétique de votre installation.
À qui s’adresse cette aide ?
MaPrimeRénov est destinée aux :
- propriétaires bailleurs ;
- propriétaires occupants ;
- copropriétaires
Quel montant perçoit-on ?
Les sommes obtenues dépendent du montant des revenus. La répartition se fait en fonction d’un code couleur :
- Bleu pour les revenus « très modestes », permet d’avoir 100 € par équipement ;
- Jaune pour les revenus « modestes », permet d’avoir 80 € par équipement ;
- Violet, pour les revenus « intermédiaires », permet d’avoir 40 € par équipement ;
- Rose pour les revenus « plus élevés », qui ne sont pas éligibles à cette subvention.
Comment obtenir cette aide financière ?
Il vous suffit d’aller sur le site maprimerenov.gouv.fr et demander à remplir un dossier.
Vous recevrez normalement un courriel validant votre dossier le cas échéant.
Bon à savoir : vous avez la possibilité de mander un tiers pour effectuer cette démarche : il peut s’agir d’un professionnel artisan, d’un opérateur ou encore d’une personne de votre choix.
MaPrimeRénov’ Sérénité : aide financière pour une rénovation globale
Cette aide, différente de la précédente, concerne les projets de rénovation globale. Elle vous permet d’être accompagné et soutenu financièrement pour toute installation visant à augmenter les performances énergétiques de 35 % au minimum.
À qui s’adresse cette aide ?
Provenant aussi de l’Anah, elle est destinée tout d’abord aux foyers aux revenus modestes et très modestes.
Quel montant perçoit-on ?
L’Anah peut subventionner entre 35 % et 50 % du coût des travaux, avec un plafond de 30 000 €.
En supplément, deux aides valant 1500 € chacune peut être attribuée si les performances énergétiques de votre logement sont de F et G
Comment obtenir cette aide financière ?
Pour savoir si vous êtes éligible à cette aide, rendez-vous sur le site monprojet.anah.gouv.fr et faites-en la demande.
L’éco-prêt à taux zéro (eco-PTZ)
L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) vous accorde un prêt à intérêt nul pour le financement de vos travaux. L’objectif est d’aider à rénover les logements ayant plus de deux ans d’ancienneté. Il doit s’agir d’une résidence principale, que ce soit en l’état actuel, ou en devenir.
À qui s’adresse cette aide ?
Ce prêt avantageux est destiné aux :
- propriétaires bailleurs ;
- propriétaires occupants ;
- copropriétaires
Quel est le montant du prêt accordé ?
Pour une seule paroi vitrée, le montant accordé est au maximum de 7 000 €.
Néanmoins, pour un bouquet de travaux, l’éco-prêt peut monter jusqu’à 30 000 €.
Comment obtenir ce prêt ?
Il vous suffit de contacter n’importe quelle banque ayant signé une convention avec l’État. Vous pouvez en consulter la liste sur ce lien. Remplissez au préalable un formulaire prévu à cet effet que vous pouvez trouver sur le site du Ministère de la Transition écologique.
Le prêt avance rénovation
Ce prêt s’adresse aux foyers modestes ayant des difficultés à obtenir un prêt bancaire.
Deux banques seulement, le Crédit Mutuel et la Banque postale, l’accordent pour l’instant.
L’État se porte garant de 75 % du montant du prêt. Les personnes bénéficiant de cette aide peuvent ainsi effectuer des emprunts avec un taux avantageux de 2 %. Ce prêt peut être remboursé lors de la vente de la maison où au moment de la succession.
Le chèque énergie pour financer le changement de vos fenêtres
Ce dispositif vous permet de payer vos dépenses en énergie tout en finançant partiellement les rénovations énergétiques.
À qui s’adresse cette aide ?
Cette aide est destinée aux foyers modestes. Chaque année, l’administration fiscale détermine la liste des personnes pouvant bénéficier, en s’appuyant sur le revenu fiscal de référence (RFR).
Quel montant perçoit-on ?
Selon vos revenus et la composition de votre ménage, le montant peut aller de 98 € jusqu’à 277 € pour l’année 2023.
Comment obtenir ce prêt ?
Aucune démarche à effectuer : si vous êtes éligible, vous recevrez normalement votre chèque énergie par voie postale. Vérifiez tout de même que vous avez bien envoyé votre déclaration de revenus correctement.
La TVA à taux réduit
Un taux de TVA réduit à 5,5 % s’applique dès lors que :
- vous effectuez des travaux de rénovation concernant la performance énergétique
- dans un logement (que ce soit une résidence principale ou non), ayant plus de deux ans d’ancienneté.
À qui s’adresse cette aide ?
Le taux à 5,5 % est accordé aux :
- propriétaires bailleurs et occupants
- locataires,
- syndicats de copropriétaires ainsi que les sociétés civiles immobilières.
Comment obtenir cette aide financière ?
Là encore, aucune démarche à faire ! C’est à l’artisan d’appliquer le taux réduit au moment de la facturation.
Pensez aux aides des collectivités locales
Parmi les collectivités locales, il en existe qui peuvent accorder des aides concernant la rénovation énergétique. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mairie, ou en vous adressant au niveau départemental, voire régional. Ces aides peuvent être accordées sous forme de prime ou de chèque.
La loi Denormandie
Il s’agit d’une aide vous accordant une réduction d’impôt sur le revenu. Elle peut s’élever à
12 % du prix du bien dans le cas d’une location de 6 ans ;
18 % dans le cas d’une location de 9 ans ;
21 % pour une location de 12 ans.
À qui s’adresse cette aide ?
Cette aide est destinée aux propriétaires bailleurs qui effectuent des rénovations sur un bien situé dans une zone dite « Coeur de ville » ou dans une commune signataire d’une convention d’ORT (opération de revitalisation de territoire).
Il doit s’agir d’un investissement locatif.
Condition pour bénéficier de cette aide financière
Il faut que l’ensemble de vos rénovations atteigne au minimum 25 % du montant de la transaction immobilière. L’ensemble des travaux doit s’être déroulé entre le 28 mars 2019 et au plus tard le 31 décembre 2024.
Il doit s’agir d’une location non meublée, effectuée sur une durée de 6 à 12 ans.
Enfin, le locataire qui occupe le logement en question doit avoir un revenu qui n’excède pas un certain seuil.
L’exonération de taxe foncière
En fonction de la ville où se situe votre logement, vous pouvez demander à être exonéré de taxe foncière, pour des constructions datant d’avant 1989.
Cette exonération peut être de 50 %, voire de 100 %.
Condition pour bénéficier de cette exonération
Les dépenses de vos rénovations doivent être supérieures :
à 10 000 € pour chaque logement lors de l’année avant la première année d’exonération ; à 15 000 € si vos dépenses se déroulées durant les trois ans précédant l’exonération.